Né à la moitié du siècle dernier.
J’ai connu - par le petit bout de ma lorgnette - deux époques médicales, celle de mes premières années, ou j’ai eu le sentiment que « l’on bricolait pas mal » avec certes cependant, beaucoup d’efforts en médecine.
Pour ce qui me concerne, cela m’a entraîné à passer quelques mois en préventorium, victime d’une primo infection, qui me laissa le sentiment à sept ans - environ - d’être un cobaye, même pas caressé entre les oreilles.
J’en ai été libéré…. Le bon air des montagnes n’est ce pas !
Pour compléter le traitement je fus envoyé chez mes grands parents à Brive La Gaillarde dont le corps médical de l’époque s’accordait à vanter les mérites de l’air (c’est une cuvette !)
Mon grand père tout heureux d’avoir un petit fils me passait la main dans les cheveux, c’était très doux et me changeait des têtes à claques d’infirmières, pour lesquelles nous n’étions que… Du bétail (années 50)
Mon grand père, me racontait, à ma demande comment il avait été blessé deux fois et soigné… Enfin si on peut dire.
Après mon mariage, j’ai eu de longs entretiens avec le grand père de mon épouse.
Il avait été médecin militaire (mais à son corps défendant, c’est le cas de la dire) à Verdun, peut être avait-il opéré mon grand père- à moi- cela serait trop beau, même dans un roman …
Cela a confirmé mes craintes, donc mes réserves vis-à-vis du SACRO SAINT CORPS MEDICAL »… « Nous nous savons » : Et, silence dans les rangs, les thermomètres vont circuler !
Puis les années ont passées.
J’ai œuvré pendant quarante ans (à la louche) en n’allant pas au travail que deux fois. (Du jeudi soir au lundi matin)
A cause d’un grippe « Non Bachelonesque »
Et d’une tondeuse à gazon de week end récalcitrante, a laquelle j’ai voulu apprendre l’autorité d’un parisien proche de la nature, en lui flaquant un coup de pied, là ou cela doit faire mal – selon moi – à une saleté de tondeuse têtue, car bretonne !
Sous la réserve d’une chute sur un chemin pierreux, crétois certes, personne n’est parfait, mais glissant, entraînant une fracture idiote au poignet, ce qui n’interdit pas d’aller au bureau… A l’étonnement de certains collègues !
Après avoir été convoqué et que ça saute ! Tel jour à telle heure par une harpie, sœur de mes grandes amies du préventorium.
Mais pour quoi cela se prend ces « auxiliaires » de santé… Des professeurs agrégés de médecine ?
Et un rapide strip tease dans un mètre carré odorant… Les collègues moqueurs
Un « médecin » du travail, m’a alerté sur ma tension artérielle qui lui semblait élevée.
Ayant toujours considéré que « la médecine du travail » est à la médecine ce que la musique militaire est à la musique, je ne me suis que modérément inquiété, l’essentiel étant que ce connard ne donne pas à mon patron, un motif pour me flanquer à la porte.
Motif et moyen qu’il n’avait pas à l’évidence…Mais vas savoir ?
C’était un gros lard, assis, fumant un cigarillo (l’horreur des horreurs pour les fumeurs, comme les non fumeurs) dans un local non aéré.
Nous avions tous la même tension, d’où séance de rigolade au restaurant d’entreprise.
Son seul souci était de nous demander des ristournes, dont par exemple, de déménager à - l’œil - sa fille, j’ai donné !
Car avec un médicastre, on ne sait jamais, …C’est bien un de ces savants qui m’avait envoyé en préventorium pour respirer le bon air des Alpes puis celui parfaitement déguellasse de la sous- préfecture de la Corrèze
N’ayant jamais fréquenté, « comme sujet », le corps médical en dépit de mes liens familiaux : Trois médecins, dont, un dentiste, dont ses frères disaient : « Pour être dentiste il suffit d’être adroit de ses mains »
Et « beauf » de deux spys. Famille typée, pour ne pas dire gratinée pour un non fana du corps médical.
Je me suis cependant «alarmé »
Car, si je n’avais pas été contraint de rencontrer l’autre gros lard, au cigarillo, je n’en serais peut être pas là, c’est tout l’enjeu de la prévention, et le sens de ma petite histoire.
« Je ne dénonce pas… Je narre »
A l’image des pubs – « Sur les conseils d’une amie », j’ai pris contact avec, souvenir de Balzac et de Victor Hugo avec un « bon docteur » celui qui soigne gratuitement …Le pauvre monde.
Charité que je ne demandais pas.
Nous nous rencontrions deux fois par an, le rythme me convenait parfaitement.
La déclaration de revenus c’est une fois par an, la santé deux, il n’y a pas photo.
Je quittais, donc deux fois par an, le bon docteur, rassuré et téléphonais à ma « fiancée » : « Il m’a laissé repartir, sans téléphoner au SAMU »
Et continuais mon bonhomme de chemin de besoingneux, et de citoyen, avaleur de pilules, et fort heureusement d’autres bonnes choses solides comme liquides.
Le diabète, m’est tombé dessus comme une mauvaise blague… Dans un premier temps.
Depuis des années, je dis aux demandeurs d’emploi que je rencontre :
« Le travail finira toujours par vous rattraper »
Je n’imaginais pas que le diabète me ferait ce coup là, d’autant que pas plus avant qu’après du reste, je ne m’y suis intéressé !
A chacun son métier, je ne prépare pas l’externat. Donc, en dépit de ce qui précède, je fais confiance.
Il n’en demeure pas moins ….Et oui il faut conclure : C’est quand même rude…Pourquoi tel chiffre ce matin et à jeun et quelque chose de plus sympa, toujours à jeun mais hier ?
Alors que j’ai fait rigoureusement et mangé les mêmes choses. Ah oui ? ai-je marché ? Ah non zut !
Alors, des prises de mesures « à jet continu », c’est comme « vivre » avec un thermomètre ou on peut l’imaginer 24 Heures sur 24… Station assise se méfier !
Certes, cela « ne prend vraiment pas de temps », et par rapport à d’autres douleurs physiques comme morales (et physiques et morales)… Il faut raison garder ;
Bref, il ne faut pas qu’il nous rattrape… !
Occupes toi de toi, surtout si ce n’est pas dans ta nature, tes habitudes, et tu t’aideras.