Depuis l’Antiquité, on sait que les activités physique et sportive ont une importance dans l’équilibre du corps et de l’esprit.

En Chine ancienne (3000 à 250 avant J-C), par exemple, Confucius prônait un style de vie fondé sur la simplicité et la maîtrise de l’effort grâce à l’exercice physique régulier. En Inde, à la même période, apparaissait le Yoga, concept de bien-être et de qualité de vie, qui permet un « meilleur fonctionnement des organes ».

La Grèce Antique (2500 à 200 avant J-C), qui s’appuyait sur les forces physiques et spirituelles favorisait, elle, l’ouverture de gymnases. (1)

Toutes les études épidémiologiques actuelles le confirment, pour prévenir certaines maladies, retarder les effets du vieillissement, résister à la fatigue, lutter contre le stress, il faut se dépenser.

Au quotidien, l’activité physique contribue au maintien d’une bonne santé.
Quel que soit notre âge, notre corps a besoin de bouger ! Une activité physique régulière et de préférence quotidienne est bénéfique.
Malheureusement, une majorité d’entre nous est très sédentaire et ne pratique aucune activité physique, pourtant nécessaire à la santé et au bien-être. (2)


L’activité physique c’est bon pour la santé, le maintien de la forme et pour le moral !

 

- La santé

« Bien manger » et « bouger » protègent contre les maladies cardio-vasculaires.

Le cœur est un muscle, qui grâce à l’entraînement va pouvoir se muscler et pulser une plus grande quantité de sang à chaque contraction. Il répond aussi plus rapidement aux demandes d’oxygène de l’organisme et s’adapte mieux à ses besoins. En envoyant davantage de sang, la fréquence cardiaque diminue, le cœur ne s’emballe plus au moindre exercice (3). Il économise son énergie.

« Un cœur bien entrainé fait moins d’effort pour effectuer son travail, il garde mieux le rythme et tient mieux la distance » (Dr Marc Ferrière, cardiologue).

- Les artères conservent aussi plus de souplesse.
- La pratique d’une activité physique permet de diminuer la tension, le taux de cholestérol et de sucre dans le sang. Elle augmente le « bon »cholestérol, et permet de lutter contre le surpoids.
- La pratique d’une activité physique joue un rôle dans la prévention du cancer. (2)

Depuis le milieu des années 2000, de nombreuses études scientifiques ont démontré qu’une activité physique, suffisamment intense, régulière et encadrée par des professionnels formés, a un impact bénéfique réel pour les personnes atteintes de cancer. Et ce, aussi bien pendant la phase de la maladie, qu’après les traitements ou en prévention tertiaire.

En réduisant considérablement la fatigue, l’activité physique améliore la qualité de vie pendant les traitements, augmente le taux de survie, diminue le risque de récidive de 50%? (7)

- La pratique d’une activité physique joue un rôle dans la prévention du diabète ?(2)
- Elle stimule le système immunitaire.
- L’exercice physique permet d’augmenter la ventilation et la circulation de l’air dans les bronches et les poumons. Un moyen simple et efficace de drainer les sécrétions bronchiques et sinusiennes, et de lutter contre l’obstruction nasale.
- Chez les asthmatiques, l’activité physique est particulièrement recommandée. Son effet vasodilatateur, surtout après l’entraînement, aide à diminuer le nombre de crises, leur intensité, et la consommation de bronchodilatateurs.

 

- La forme

L’activité physique :

- Améliore la mobilité et diminue les risques de chute et de fracture : elle renforce les os, les muscles, la capacité respiratoire, et favorise l’équilibre et la souplesse. (3)
- Prévient la constipation, favorise le transit intestinal (3)
- Soulage les gestes de la vie quotidienne : protège les articulations, diminue les douleurs articulaires et limite le mal de dos. (3)

 

- Le moral

L’activité physique redonne de l’énergie, et, en stimulant la sécrétion d’endorphines, diminue l’anxiété et les états dépressifs. (3)

On peut noter les effets psychologiques de la pratique d’activités physiques, notamment sur l’anxiété. Il a été démontré que l’exercice physique devient un traitement efficace chez les personnes qui souffrent de maladies émotionnelles légères, à condition que la pratique soit régulière.

Même si cela n’est pas totalement prouvé, les études récentes permettent de dire que l’activité physique, pratiquée régulièrement et de façon continue, c’est bon pour le moral. (4)

La pratique d’un sport après un cancer, permet la réappropriation du schéma corporel, et ainsi une réconciliation avec son corps. Et ce, aussi bien pendant la phase de la maladie, qu’après les traitements ou en prévention tertiaire. (7)


Il est possible d’avoir une activité régulière, sans pour autant pratiquer un sport! (5)

- Faire de la marche par exemple. Il suffit pour commencer de descendre un arrêt de bus ou de métro avant votre station d’arrivée et de faire un peu de marche à pied.

« Pratiquer chaque jour l’équivalent d’une demi-heure de marche rapide diminue de 50% les risques de maladies cardio-vasculaires » (expertise collective de l’INSERM)

- Prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur
- Faire ses courses au quotidien à pied, plutôt qu’en voiture
- Faire les trajets à vélo plutôt qu’en voiture
- Profiter des dimanches pour faire de grandes promenades…


Et il y a la pratique régulière d’un sport (6):

- La marche permet une adaptation très progressive à l’effort.
- La gymnastique idéale pour l’entretien du corps et pour se sentir bien.
- La natation est une excellente activité, très complète. Elle favorise le développement de la cage thoracique, de la capacité respiratoire et de muscles qui habituellement ne travaillent pas.
- La course à pied doit être pratiquée à son rythme.

Si vous n’avez pas fait d’exercice depuis longtemps, il est préférable de consulter votre médecin avant de vous y remettre, en particulier si vous êtes cardiaque ou si vous choisissez de pratiquer un sport intensif.

Le choix de l’activité physique doit toujours être adapté à l’âge, au sexe, à la condition physique de chacun.

Attention : la pratique régulière d’une activité physique peut augmenter le risque de lésions aiguës (fracture, luxation, traumatisme crânien, rupture des ligaments croisés, entorse) ou chroniques (tendinite de l’épaule pour la natation, tendinopathies du genou et de la cheville pour le vélo ou la course à pied).

Chez l’enfant, il y a risque de surmenage des cartilages de croissance.

 


Nos sources :

(1) Activité physique et santé. L’évolution… Chapitre 1 www.la-zone.ch/wp-content/plugins/download
(2) La santé vient en bougeant : le guide nutrition pour…-INPES www.inpes.sante.fr
(3) Fédération française de cardiologie www.fedecardio.com
(4) Scully, D., Kremer, J., Meade, M., Graham, R. et Dudgeon, K. (1998). Physical exercise and psychological well-being: a critical review. Journal of Sports Medicine, 32(2): 111-120. Article cité : Wankel, L. (1993). The importance of enjoyment to adherence and psychological benefits from physical activity. International Journal of Sport Psychology, 24(2): 151-169.
(5) Activité physique, un effet bénéfique sur la santé (Inserm) - www.inserm.fr/thematiques/sante-publique/dossiers-d.../activite-physique
(6) http://www.franceavc.com/communique_presse/files/prevention_656883.pdf
(7) http://www.sportetcancer.com. Fédération Nationale CAMI Sport et Cancer ?, 167 av Ch. de Gaulle - 92200 Neuilly/ Seine : 06 34 23 04 39