Qu’est ce que la ménopause ? Ce n’est pas une maladie, mais elle peut apporter des désagréments voire des troubles très perturbants.
La ménopause, du grec « méno », règles et pause, arrêt, appelée aussi âge climatérique, est l'arrêt des règles. Elle correspond à l’arrêt de la production d’hormones ovariennes (oestrogènes et progestérone). La ménopause ne survient pas brutalement. Elle est précédée d'une période plus ou moins longue appelée péri ou pré ménopause (en moyenne quatre ans). Une femme est considérée comme étant ménopausée après au moins 12 mois d’arrêt des règles.
La ménopause survient le plus souvent aux alentours de 50 ans.
La chute de production de progestérone et d’œstrogène s’accompagne de plusieurs symptômes d’intensité variable selon les femmes. Certains peuvent être transitoires, d’autres plus durables. Les manifestations les plus spécifiques sont vasomotrices (bouffées de chaleur, sudation nocturne), génitales (sécheresse et atrophie vaginales) et urinaires (dysurie, difficulté de la miction). Des troubles psychologiques tels la dépression, l’asthénie, l’insomnie, la diminution de la libido et des fonctions cognitives (mémoire, concentration) peuvent accompagner également cette chute hormonale. La prise de poids (3 à 15 KG) n'est pas due à la ménopause proprement dite mais à la baisse importante du métabolisme de base qui intervient à peu près à la même période.
Plus tard, les organes génitaux (vagin, vulve, utérus) et les glandes mammaires s'atrophient, pouvant conduire à un prolapsus génital ou descente d’organes. Tous ces symptômes ne sont que des inconvénients plus pou moins perturbant.
Le risque majeur est l'ostéoporose. La perte osseuse est un processus inéluctable de vieillissement du tissu osseux qui survient à partir de l’âge de 30 ans et s’accélère après la ménopause en raison de la carence oestrogénique. Le risque de fracture est important chez les femmes ayant eu une ménopause précoce et présentant d’autres facteurs de risque (antécédent de fracture du col du fémur sans traumatisme chez un parent du 1er degré, maigreur ou encore d’antécédent de corticothérapie de plus de trois mois consécutifs).
La ménopause peut s’accompagner d’une augmentation du risque cardiovasculaire à long terme mais le rôle propre de la carence oestrogénique n’est pas clairement établi. Il pourrait tout simplement s’agir du vieillissement et de la présence plus fréquente avec l’âge de certains facteurs de risque comme la surcharge pondérale ou l’obésité, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’hypercholestérolémie.
Les traitements de la ménopause
Le traitement hormonal de la ménopause vise à compenser la carence en oestrogènes. Le traitement n’est pas systématique et n’est pas préventif. Il doit être réservé aux femmes qui souffrent de troubles importants et dont la qualité de vie est altérée au moment de la ménopause. Son efficacité est établie par des essais cliniques randomisés. Le traitement réduit la fréquence et la sévérité des bouffées de chaleur, améliore la sécheresse vaginale et les troubles de la sexualité. En outre, le traitement hormonal a un effet protecteur sur l’ensemble des fractures (vertèbres, poignets, hanches) chez les femmes ménopausées et notamment les fractures vertébrales chez les femmes de 50 à 60 ans. En revanche, aucune preuve n’a été apportée d’un quelconque bénéfice sur les fonctions cognitives bien que certains travaux aient pu le suggérer.
Entre 2000 et 2002, des études randomisées américaines dont la célèbre Women’s Health Initiative ont semé le doute sur ces traitements en rapportant un risque accru de cancers du sein et de maladies cardiovasculaires chez les utilisatrices. Les autorités de santé internationale et française ont donc réévalué l’intérêt de ce traitement et confirmé son utilité pour des durées limitées et en tenant compte du profil de risque de cancer et de maladie cardiovasculaire des patientes. Cela signifie que l’intérêt du traitement doit être régulièrement réévalué. En moyenne, la durée de prescription actuelle est de 2 ou 3 ans en fonction de l’amélioration des symptômes. L'augmentation du risque de cancer du sein liée à ces traitements a été réaffirmée par une publication de l'OMS et a trouvé un étayage au travers la diminution de l'incidence du cancer du sein en France et aux États-Unis à peu près contemporaine de la chute des ventes des traitements hormonaux après la publication de l'étude WHI en 2002.
L’effet des suppléments alimentaires alternatifs dans le traitement des symptômes de la ménopause peut aller d’un soulagement modéré à significatif. Certains composés d’origine végétale, appelés phytoestrogènes, exercent un effet œstrogénique sur le corps, induisant ainsi un effet, quoi que relativement modéré, mais il est parfois inutile de prendre un marteau pilon pour écraser une mouche.
II- LA MENOPAUSE EN ENERGETIQUE CHINOISE
Bref rappel de la théorie des cinq éléments
Dans la nature tout est organisé suivant un cycle dynamique qui suit le sens des aiguilles d’une montre : le Bois attise le Feu ; le Feu produit la cendre qui se mélange à la Terre, dans laquelle se cache le Métal ; là où se trouvent des filons de Métal se trouve l'Eau, qui fait pousser les arbres, dont on extrait le Bois.
Le fonctionnement correct d’un élément favorise le bon fonctionnement de l’élément suivant.
Les troubles associés à la ménopause en énergétique chinoise
Revenons d’abord sur le cycle féminin quelques instants. A chaque règle la femme perd du sang. Le sang est considéré comme ce qu’il y a de plus yang dans le corps car il est rouge, chaud et pulsant. Chaque mois la femme perd donc du yang.
Lors de la ménopause, ce yang n’est plus éliminé. De fait la femme se yanguise avec l’âge et devient pleinement yang avec la ménopause.
L’excès de yang dans l’élément Eau va retentir sur le suivant qui est l’élément Bois et provoquer de l’irritabilité. Puis cela se répercute sur le suivant c’est à dire le Feu provoquant des bouffées de chaleur et une sudation excessive, de l’insomnie et des palpitations parfois. Le déséquilibre peut ensuite atteindre la Terre avec la prise de poids et la descente d’organes, voire le suivant avec des problèmes de constipation.
Si la dominance yang n’est pas rééquilibrée, le yin va s’épuiser et l’ostéoporose s’installer. En MTC, la qualité de l’os dépend d’un bon yin dans l’élément Eau. La diminution du yin par excès de yang correspondant à une perte de substance, une diminution de la matière osseuse. On comprend alors l’origine de l’ostéoporose et on peut mieux y faire face.
Les troubles les plus importants vont se localiser en priorité dans les éléments les plus déséquilibrés chez la personne traitée avant sa ménopause.