"7200 terminaisons nerveuses à chaque pied... déconnectez-vous du stress aussi facilement que vous ôteriez une paire de chaussures
grâce à la réflexologie plantaire"
Il y a plus de cinq-mille ans, la réflexologie naissait en Chine.
On l’y pratique encore de nos jours de façon assidue dans un but préventif mais aussi pour soulager les maux quotidiens. A ce titre, elle est l’une des disciplines majeures de la médecine chinoise.
La réflexologie part du postulat selon lequel le corps humain serait représenté, comme entièrement projeté (glandes, organes, squelette) sur les pieds, les mains, le visage.
Les points correspondant à la projection des différents systèmes du corps humain sont précisément répertoriés sur des planches représentant par exemple la voûte plantaire ou le dos des mains.
La découverte de ces points a une histoire quelque peu teintée de cruauté.
En effet, la théorie veut que les points de pression aient été découverts sur les champs de bataille où ils furent utilisés pour soulager les douleurs mais aussi dans un but d’autodéfense. Beaucoup d’arts martiaux emploient encore de nos jours ces points de pression afin de mettre l’adversaire hors de combat.
Mais, la théorie semble plus fair-play que ne l’est l’histoire.
En réalité, les points ont été répertoriés après avoir été testés sur de nombreux prisonniers “reconnus coupables” nous dit-on… afin d’expérimenter les trajets énergétiques.
Beaucoup de ces expérimentations ont été fatales pour nombre d’entre eux.
Ce qui nous apparaît aujourd’hui comme une bénédiction ne l’a donc pas toujours été.
Mais, revenons en France et revenons surtout à un peu plus de douceur avec la description du déroulement d’une séance de réflexologie plantaire.
Une séance commence toujours par une prise de contact douce permettant de détendre parfaitement le pied, ce qui entraîne déjà chez le receveur un relâchement global.
Dans la seconde partie du soin, grâce à des techniques spécifiques de touchers (pression, lissage) le réflexologue est capable d’identifier les zones réflexes où le stress et les toxines se sont cristallisés dans l’organisme et de les en libérer.
Il sollicite un à un les “points réflexes” qui correspondent aux maux du client selon une logique physiologique afin d’améliorer l’homéostasie.
La manipulation de certains points peut s’avérer douloureuse.
Mais, que le lecteur se rassure, une séance de réflexologie n’est pas un supplice chinois. Les inconforts liés à la stimulation des points disparaissent dès que le réflexologue relâche le point.
Le bénéfice le plus évident d’une séance de réflexologie plantaire réside dans le retour veineux et lymphatique obtenu grâce aux pressions exercées pendant le soin. Un client qui a reçu une bonne séance de réflexologie plantaire doit repartir avec une sensation de jambes légères et l’impression que ses pieds sont enveloppés de coton.
C’est également un soin qui procure une profonde relaxation. Il est donc tout indiqué pour améliorer la résistance au stress et pour favoriser la récupération tant mentale que physique après une période de surmenage.
Mais ce soin merveilleux offre encore plus. Il permet de soulager durablement beaucoup de maux tels que: l’insomnie, le mal de dos, le mal de tête et les migraines, la constipation, les douleurs menstruelles, le manque d’équilibre, les douleurs articulaires, la spasmophilie et comme exposé ci-après, avec les travaux du Dr Fitzgerald, beaucoup de douleurs ORL.
Comment cet art a-t-il voyagé jusqu’à nous?
C’est au début du XX ème siècle que l’Occident commença à manifester un réel intérêt pour cette discipline notamment avec la publication en 1917 du livre du Dr William Fitzgerald, médecin ORL, américain:” Zone therapy or relieving pain at home” (Thérapie des zones ou comment soulager la douleur par vous-même).
Aujourd’hui, nous ignorons encore quel évènement intervint dans l’initiation des recherches du Docteur Fitzgerald, bien que nous sachions qu’il fit de nombreux déplacements à l’étranger et notamment dans les tribus Cherokee qui pratiquaient déjà le massage des pieds à titre de thérapie.
Quoiqu’il en soit, c’est en cherchant de nouveaux moyens analgésiques et anesthésiques, qu’il découvrit qu’il était possible de neutraliser la douleur dans une partie du corps, en faisant pression sur une autre partie, pourtant éloignée de la première.
Par la suite, en orientant ses recherches dans sa spécialité médicale il mit au point des systèmes de pinces qu’il plaçait au bout des doigts de ses patients afin de les soulager de diverses douleurs ORL (en réflexologie chinoise, la sphère ORL est représentée au niveau des orteils pour les pieds et au niveau du bout des doigts pour les mains)
Il alla même jusqu’à pratiquer des chirurgies mineures avec la réflexologie pour seul anesthésique.
C’est dire à quel point celle-ci peut être bénéfique en cas d’acouphènes, otites, rhinites, sinusites, douleurs dentaires…
C’est ensuite le Dr Riley, qui invita le Dr Fitzgerald à donner des conférences à ses étudiants en chiropraxie, qui fut le plus prolixe en matière de réflexologie.
En effet, il écrivit douze livres à ce sujet.
Eunice Ingham, une physiothérapeute, qui travaillait avec le Dr.Riley, entreprit d’enrichir les schémas laissés par le Dr Fitzgerald.
C’est elle qui traça la cartographie des points réflexes de la réflexologie moderne sur des planches représentant les mains et les pieds.
Elle occupa sa vie à l’enseigner et à la promouvoir de par le monde. Aujourd’hui, dans beaucoup d’écoles, on enseigne toujours les planches d’Eunice Ingham.
Evidemment, avec l’occidentalisation de la pratique réflexologique, est né le besoin d’intellectualiser l’empirisme.
On oublie trop souvent aujourd’hui que la réflexologie est avant tout un art.
Un art d’observer avec les mains, d’écouter avec le toucher.
Mais, pour conquérir le droit d’être exercée dans un cadre légal il lui faudra gagner ses galons d’intellectualisme à l’occidental.
Une fois de plus, la tendance montre que toute bonne chose a son pendant.
Car, tout comme il est certain que comprendre enrichit, la poursuite de la justification à tout crin a en revanche des effets pervers.
Ainsi sont nées quelques théories cocasses qui ont desservi la réflexologie.
D’autres plus intéressantes et crédibles présentent des débuts d’explications mais sans pouvoir en faire la démonstration.
Certains professionnels du monde médical ont essayé de produire des études mais sur des panels souvent insuffisants en nombre et sans système de double aveugle.
Il faudra donc persévérer encore longtemps.
D’ici là et pour conclure, la réflexologie, comme tout art, existe pour qu’on l’apprécie, pour qu’on le vive.