Les Français sont de grands consommateurs de chewing gum après les Américains avec une consommation annuelle d’environ 500 g par personne et par an.
Petite histoire du chewing gum !
La consommation de gomme est très ancienne. Les grecs mâchaient de la résine tandis que les indiens d’Amazonie chiquaient des boulettes de tabac. Dans les Andes, c'est la chique de coca (extraite du Kolatier), qui était et qui est toujours mâchée.
Le chewing-gum est né en Amérique, lorsque le général mexicain Antonio Lopez de Santa Anna, exilé de son pays à cause de la révolution en 1855, arrive à New York avec le chicle (sève séchée de sapotier arbre du Yucatán).
En France le chewing-gum arrive au XXème siècle... Ce n'est qu'en 1917 que les Français découvrent le chewing-gum, pendant la guerre mondiale et grâce aux troupes Américaines du Général Pershing. C'est seulement en 1944 que les Français consomment vraiment le chewing-gum.
Mais qu’est ce que le chewing gum ?
Le chewing-gum est composé de cinq types d’ingrédients : la gomme de base qui est insoluble, les arômes, les colorants, les conservateurs, et les édulcorants.
Le chewing gum peut avoir des actions positives et des effets indésirables.
Beaucoup de consommateurs l’utilisent comme un anti stress ou comme un moyen de réduire leur tension nerveuse et de se détendre.
30% des personnes aiment mâcher du chewing-gum quand ils sont énervés et 27% se calment en le mâchant.
Parmi les actions positives, à condition de ne pas mastiquer trop longtemps, on note :
- Utilisation du chewing gum en remplacement du brossage de midi, uniquement lorsqu’il est sans sucre (notamment, le chewing gum au Xylotol*)
- Rafraîchit l’haleine, c’est le traitement symptomatique de l’halitose
- Il augmente la salivation durant la mastication, ce qui accélère d’environ 50 % la vitesse d’élimination du sucre à la surface des dents. Il a donc une action anti plaque, et il réduit la croissance bactérienne de la plaque dentaire.
- En stimulant la sécrétion salivaire, il permet une action reminéralisante des lésions initiales. En effet, la salive a un pouvoir tampon qui permet de revenir très rapidement à un pH neutre.
- Il faciliterait la digestion après un repas. La sécrétion de la salive permet une meilleure digestion car elle facilite le travail de l'estomac : elle humidifie les muqueuses ce qui prépare les aliments à la digestion et facilite le glissement des aliments dans le système digestif.
Le Xylitol est une molécule de la famille des polyols, également appelés sucres-alcools : Il a le même pouvoir sucrant que le saccharose (le sucre en poudre).
Il ne peut pas être fermenté par les bactéries présentes dans la bouche. En le consommant, il n’y a pas de chute du pH salivaire, pas d’attaque de l’émail.
Il peut inhiber la prolifération des bactéries. Celles-ci vont absorber l’édulcorant mais vont être incapables de le métaboliser.
Le Xylitol peut entraîner une perte des capacités adhésives de ces microbes.
Attention, au bout de quelques mois de consommation de Xylitol, des bactéries résistantes, mais de toute façon moins virulentes, peuvent apparaître.
Le chewing gum présente aussi des effets indésirables :
- En mâchant, le consommateur de chewing-gum donne l'impression à son corps qu'il est en train de manger. L'organisme se prépare donc à recevoir la nourriture, et produit plus de salive. Cela entraîne donc plus de déglutitions, et d'absorption d'air, ce qui a tendance à engendrer des ballonnements et des flatulences.
- Le chewing-gum peut entrainer des troubles digestifs en raison de la grande quantité de salive déglutie, il est donc particulièrement déconseillé chez les femmes enceintes.
- De plus, en mâchant du chewing-gum, nous avalons de l'air ce qui provoque un phénomène d'aérophagie. Cette aérophagie se caractérise par des ballonnements, des flatulences, des douleurs digestives, un hoquet et des éructations.
- Mâcher du chewing gum peut augmenter le syndrome du côlon irritable.
- Mâcher un chewing-gum déclenche dans l'estomac une production d'acide gastrique.
- Mâcher du chewing gum en permanence peut provoquer des douleurs des l’-articulations temporo mandibulaires.
Contrairement aux idées reçues, avaler un chewing-gum n'est pas inquiétant. Une fois arrivé dans l'estomac, le chewing-gum est digéré en 5 heures, comme les autres aliments.
Chewing gum et pollution
« C’est le second déchet le plus produit sur la planète, après les mégots »
Les chewing gum ne sont pas biodégradables et polluent durablement (Andrew Nisker). Le réalisateur estime qu’à Toronto, par exemple, 700 millions de chewing-gums sont écrasés sur les trottoirs. Pour les nettoyer, les agents des villes utilisent de l’eau sous pression qui s’évacue ensuite dans les égouts, et à terme dans les rivières.
« La plupart des gens auxquels j’ai parlé n’avaient pas conscience que nous mâchons du pétrole, raconte le réalisateur. La consommation de chewing-gum remonte très loin dans l’Histoire, les Grecs dans l’Antiquité mâchaient déjà de la gomme naturelle, mais l’époque moderne a peu à peu remplacé les ingrédients naturels par des produits chimiques et des dérivés du pétrole. »