Selon le rapport de l’ANSES de février 2016, l’activité physique des français est considérée comme insuffisante quelque soit les tranches d’âge (1)
Les métiers très sédentaires, trop de temps passé devant l'ordinateur, la télévision, les consoles de jeux...ne nous encouragent pas à pratiquer un sport.

Et pourtant, pratiquer une activité physique régulièrement procure du plaisir !

C'est aussi avoir une hygiène de vie, l'apprentissage de la vie en société et c'est parfois un moyen de rompre l'isolement et la solitude!
Pratiquer un sport, c'est être soucieux de sa santé, de sa qualité de vie, c'est faire attention à son alimentation.
Mais c'est aussi s'affirmer, se valoriser, s'intégrer au sein d'un groupe.

L'activité physique est bénéfique pour la santé. On peut dire sans se tromper que l'activité physique à une influence positive sur le système cardio-vasculaire, l'obésité, le diabète de type 2, l'ostéoporose, les atteintes du système ostéo-articulaire, les pathologies neuro-dégénératives type Alzheimer, la santé mentale et la résistance au stress.

L'activité physique régulière est associée à une diminution du risque de certains cancers, notamment le cancer du colon, le cancer du sein (après la ménopause) et de l'endomètre (2).

Mais attention à ne pas pratiquer n'importe quel sport et surtout à ne pas le pratiquer n'importe comment. Il est très important de prendre conseil auprès de son médecin.

 

Le sport, une thérapie ?

Pratique adaptée du sport et cancer :

La pratique d’une activité physique a un effet bénéfique sur la survie chez les patients atteints de cancers localisés du sein, colon, prostate. (3)

L’activité physique adaptée (APA) est une discipline permettant à des personnes en situation de handicap ou atteintes de pathologies chroniques de pratiquer une activité physique en respectant un cadre formalisé par des protocoles.

La pratique d’une activité physique adaptée n’est pas associée à la survenue d’effets indésirables, à condition que les patients soient accompagnés par des éducateurs médico-sportifs qualifiés (Professeurs en activité physique adaptée) qui mettent en œuvre des protocoles de prise en charge et de suivi personnalisés et conformes aux recommandations des experts.

En particulier dans le cadre de la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancers, la pratique d’une activité physique adaptée (pendant et/ou après les traitements) améliorerait également significativement la survie et diminuerait le risque de récidive.

La pratique d’une activité physique adaptée pendant et après les traitements améliore de façon significative l’état psychologique des patients et leur capacité à reprendre ou faire face à la vie quotidienne. Elle contribue à préserver leur potentiel d’autonomie et leur qualité de vie pendant et après les traitements.

L’activité physique adaptée prévient l’insuffisance cardiorespiratoire et la sarcopénie (fonte musculaire) dues aux chimiothérapies et à la sédentarité, elle limite également la surcharge pondérale et le risque d’ostéoporose.

La pratique d’une activité physique régulière améliore aussi la qualité de sommeil.

La pratique d’une activité physique adaptée devrait être désormais envisagée et proposée aux patients atteints de cancer, qui ne présentent pas de contre-indications, en complément de leur programme de soins personnalisé et/ou au cours de leur phase de surveillance, temps privilégié pour la mise en place de bonnes habitudes de vie sur le plan hygiéno-diététique.

 

Influence du sport sur le cœur :

L'activité physique régulière a une action protectrice sur le cœur :

- en provoquant une vasodilatation des artères : le travail d’éjection du sang du cœur vers les artères s’en trouve facilité avec une moindre sollicitation de la force contractile du cœur.

- en réduisant la fréquence cardiaque au repos et à l’effort

- en améliorant le ratio bon/mauvais cholestérol

- en protégeant les artères coronaires en particulier grâce à son action bénéfique sur les facteurs de risques cardio vasculaire (diabète, hypertension, dyslipidémie, surpoids)

- en améliorant la fluidité du sang et en réduisant le risque de thrombose des artères coronaires, c'est à dire de formation de caillots dans ces artères.


En quelques semaines, avec une pratique régulière d'au moins 30 minutes, 3 fois par semaine, on note déjà des effets bénéfiques.

Mais la reprise d’une activité physique ne peut se faire sans l’avis préalable d’un médecin qui vous fera un bilan adapté en fonction de votre âge et de vos antécédents.

Il est aussi nécessaire d'adopter des bons réflexes : En cas de douleur thoracique à l’effort de type oppression penser à appeler le SAMU (15 ou 112).

 

Il est donc nécessaire de promouvoir la pratique d’une activité physique régulière dès le plus jeune âge, en expliquant notamment aux enfants et aux adolescents ses bienfaits. On peut leur donner des astuces pour favoriser l’activité physique quotidienne aussi en dehors des activités sportives. Il s’agit par exemple d’effectuer le maximum de trajets à pieds, à vélo ou à rollers, privilégier les escaliers, participer aux taches ménagères de la maison, réduire le temps passé devant les écrans. Les recommandations actuelles du Programme National Nutrition Santé correspondent à un équivalent de 30 minutes de marche rapide par jour pour les adultes et 1 h pour les enfants et adolescents, au moins 5 jours par semaine et comportant si possible au moins 10 minutes d’activité pratiquée d’affilée.
Une des méthodes pour évaluer la quantité d’activité physique réalisée est l’utilisation d’un podomètre (petits outils fiables et peu onéreux qui comptabilise le nombre de pas réalisés). La recommandation actuelle est de réaliser 10 000 pas par jours.

 

 

Sources :

(1) Actualisation des repères du PNNS. révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité février 2016. ANSES

(2) Activité physique et cancer Fiche repère 2012. Institut National du Cancer
http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/e-cancer_activite_physique_et_sedentarite.pdf

(3) Activité physique et cancer déc. 2011 AFSOS

 

A lire aussi :

Activité physique et Cancer, Revue du Praticien 2010
Site Mangerbouger.fr
Page web : prévention des cancers le rôle de l’activité physique màj 23/06/2015. Institut National du Cancer.