Art (n.m.) : 1. Aptitude, habileté à faire quelque chose.
2. Ensemble des moyens, des procédés, des règles intéressant une activité, une profession; activité, conduite considérée comme un ensemble de règle à observer. (Larousse)

Il existe deux types de techniques en ostéopathie : les techniques structurelles directes et les techniques fonctionnelles indirectes.

Nous allons faire une analogie avec une fenêtre pour comprendre le fonctionnement de ces deux techniques.

Imaginons une fenêtre ancienne qui est ouverte et qui refuse de se fermer, elle est bloquée dans les derniers degrés avant sa fermeture. Elle est en “lésion d’ouverture”.
Pour la fermer nous avons deux possibilités. Première possibilité : on force directement la fermeture; deuxième possibilité, on ouvre la fenêtre en grand, puis on la referme.

Comparons maintenant cette fenêtre à une articulation. La première possibilité est une technique directe car on va directement dans le sens où l’articulation ne veut pas aller : c’est une technique structurelle. Dans la deuxième possibilité, on va d’abord dans le sens ou l’articulation veut bien aller, puis on retourne dans l’autre sens : c’est indirecte. C’est une technique fonctionnelle.

 

Voyons quelque unes des techniques les plus utilisées.

 

Techniques structurelles pariétales

Traitement Général Ostéopathique (T.G.O.) :

Le T.G.O. est à la fois un test de mobilité et un traitement qui permet d’aborder toutes les articulations du corps en les mobilisant de façon douce et rythmé.

Manipulation structurelle : le thrust.

C’est une technique qui s’adresse aux articulations et qui corrige le déficit de mobilité de façon directe, avec une haute vélocité et une faible amplitude. Cette technique, extrêmement douce et non douloureuse ne dépasse pas la limite physiologique articulaire et peut être accompagné d’un craquement.
Lorsqu’un ostéopathe normalise une vertèbre il ne la remet pas en place : il l’a débloque. C’est la rapidité de la technique qui, par réflexe, va relâcher le muscle qui maintient le blocage articulaire.

 

Technique d’énergie musculaire

Cette technique utilise la participation musculaire du patient pour normaliser l’articulation.
Le praticien place le patient en position de correction et lui demande une contraction contre résistance. A chaque contraction succède une relaxation musculaire réflexe que l’ostéopathe utilise pour corriger la lésion.

 

Techniques fasciales

Le praticien place ses mains sur les tissus en projetant sa pression jusqu’au fascia. Il perçoit alors un mouvement qui fluctue autour d’une zone, signant la présence d’une lésion. Après quelques instants le mouvement s’arrête, ce silence tissulaire est appelé “Stillpoint”. Ensuite, le mouvement repart, en rythme avec le M.R.P. : la technique est terminée, le fascia rééquilibré.

Ce type de technique peut paraitre étrange pour le patient où pour un spectateur car on ne voit aucun mouvement des mains de l’ostéopathe. ce mouvement que l’on décrit n’est perceptible que par le thérapeute. Ce n’est donc ni du magnétisme ni tout autre pratique discutable, c’est simplement un mouvement de très petite amplitude comme la motilité crânienne où viscérale.

 

Techniques viscérales

Une fixation viscérale est le fait pour un organe de perdre sa faculté de bouger. Cette fixation peut se situer au niveau de l’articulation viscérale : on parle d’adhérence entre les viscères. Elle peut se situer au niveau du ligament : on parle de ptôse. Elle peut, enfin, se situer au niveau d’un sphincter : on parle de viscéro-spasme.
Pour toutes ces fixations, l’ostéopathe utilisera des techniques directes.
Lorsque l’organe est adhérent ou ptôsé, il le contacte directement pour lui restituer sa mobilité. Sur le viscéro-spasme il pose ses doigts sur le sphincter afin de l’inhiber.

Pour agir sur la motilité de l’organe, on utilise des techniques d’induction. L’ostéopathe contacte l’organe puis “écoute”, pour percevoir cette motilité. Si le mouvement est restreint, le thérapeute va induire à l’organe un mouvement dans le sens de la correction jusqu’a ce que l’organe cède, et retrouve ainsi toute son mouvement.

 

Techniques crâniennes

• Techniques de sutures

Les sutures sont les articulations entre les os du crâne.
Lorsque l’ostéopathe test et trouve un déficit de mobilité au niveau d’une de ces sutures, il doit la normaliser. Pour cela il contacte les os et les mobilise directement ou indirectement vers la correction.

• Techniques de membranes

Les membranes étant des fascias, l’ostéopathe utilise les même techniques, vu précédemment.

 

Techniques globales

Il existe au crâne des techniques particulières, qui ont une action sur l’ensemble du corps.
C’est le cas du “roulement des temporaux” qui peut relaxer où stimuler l’ensemble du corps. C’est également le cas de la “compression du quatrième ventricule” qui rééquilibre globalement le corps.

D’autres techniques au crâne sont particulières comme le “drainage des sinus veineux” qui permet d’améliorer la circulation sanguine au niveau du crâne. Ce type de traitement est très indiqué dans le traitement des céphalées par exemple.

Parmi les techniques globales ont peut également citer les techniques de resynchronisation de la balance cranio-sacré.

 

Il existe encore de nombreuses techniques s’adressant à différents types de tissus. Ainsi, l’ostéopathe pourra travailler sur les nerfs, les ligaments, les muscles. Certains utilisent des points réflexes. Les techniques ne cessent d’évoluer grâce au travail quotidien des ostéopathes.