L'article ci-dessous est extrait d'une conférence donnée récemment, en juillet 2011, dans le service d'Addictologie de l'hôpital Sainte-Anne, à Paris. Il parle des femmes. Des femmes et de l'alcool des femmes. Il le fait par le biais de la question du transfert, sans doute la question la plus cruciale pour la psychanalyse. Il énonce en filigrane que l'on pourrait prévenir l'alcool des femmes en accueillant celles-ci au moyen de la parole, leur parole, une par une. Car ce dont elles souffrent, en réalité, c'est de cette absence de parole, et ce depuis fort longtemps. Parole de la mère, habituellement ou des figures substitutives de celle-ci. Quand il y a une parole refusée, négligée, ignorée, alors se creuse un trou dans l'être que, parfois, l'on cherche à remplir avec l'alcool. Mais ce trou est un puits sans fond que l'alcool ne peut vraiment remplir. Prévenir, c'est d'abord parler, permettre de parler. Que se dise, dans un premier temps, au moins, cette souffrance psychique.


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