Le cœur est un muscle creux qui fonctionne comme une pompe.
Ce muscle, comme tous les  autres muscles, a besoin de sang riche en oxygène pour se contracter (environ 100 000 fois par jour !).

Ce sang oxygéné lui est apporté par des artères : les artères coronaires.

Quand une artère coronaire se bouche brutalement, la partie du muscle cardiaque irriguée par cette artère « s’asphyxie », puis en quelques heures meurt progressivement : c’est la nécrose, synonyme d’infarctus.

La cause habituelle de l’obstruction brutale d’une artère coronaire est la formation d’un caillot sanguin (synonyme de thrombus) sur la fissure d’une plaque d’athérosclérose.

L’athérosclérose est une maladie artérielle comportant l’accumulation, dans la paroi des artères, de graisses, de tissus fibreux et de dépôts calcaires.
Les plaques d’athérosclérose ainsi constituées s’épaississent et réduisent progressivement le diamètre interne de l’artère.
Plusieurs facteurs, appelés facteurs de risque cardiovasculaire, favorisent le développement de l’athérosclérose :

Certains de ces facteurs ne sont pas modifiables :

- L’âge et le sexe : la fréquence augmente nettement après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme
- L’hérédité

D’autres facteurs de risque sont accessibles à la prévention :

- L’hypercholestérolémie
- L’hypertension artérielle
- Le diabète
- Le tabagisme

La survenue d’un infarctus du myocarde se traduit habituellement par une violente douleur dans la poitrine, souvent avec une sensation d’écrasement, irradiant parfois dans la mâchoire inférieure et le bras gauche, durant généralement plus de 30 minutes.

Il s’agit d’une urgence médicale car :

Dans les premières heures peut survenir une mort subite par arrêt cardiaque qui peut-être récupérée par un choc électrique à l’aide d’un défibrillateur.

A plus long terme, si la taille de l’infarctus est importante, la partie restante du cœur sera insuffisante pour assurer le bon fonctionnement de la « pompe » et de l’insuffisance cardiaque va apparaître.

Le traitement le plus efficace de l’infarctus du myocarde consiste à déboucher l’artère coronaire obstruée mais il s’agit d’une course contre la montre :

Si la désobstruction est réalisée dans les 2 premières heures, 90% du muscle cardiaque menacé est sauvé, alors qu’il n’y en a que 50% si la désobstruction est réalisée dans les 4 premières heures et 0% si la désobstruction est réalisée au delà de la 12ème heure.
Pour désobstruer l’artère, on utilise selon le cas, soit un thrombolytique en perfusion (qui va dissoudre le caillot), soit une angioplastie, c’est-à-dire une dilatation par un ballonnet de l’artère coronaire obstruée.

Dès qu’il existe une suspicion d’infarctus du myocarde, il faut donc faire appel au SAMU qui pourra commencer immédiatement le traitement, la surveillance du malade et l’acheminer vers une unité de soins intensifs cardiologiques.

Le meilleur traitement reste néanmoins la prévention : arrêter de fumer, lutter contre la sédentarité et le surpoids, traiter l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle, le diabète.