La compréhension du suicide est depuis les temps les plus anciens un faisceau de mystères, toujours difficilement accessible à la raison humaine, à l'esprit et au cœur de l'homme.
La compréhension du suicidant reste, malgré toutes nos connaissances approfondies, un réseau de dynamismes énigmatiques, où l'incompréhensible s'allie à l'inexplicable, au milieu des subtiles contradictions et des nombreuses dimensions inconscientes.
Mystères et énigmes, comment en sommes nous encore là, au milieu des prétentions justifiées de nos Sciences Humaines? Il n'est pas étonnant alors de parler de la fascination du suicidant, au sens de l'action de captiver par la puissance du regard, au sens de l'enchantement et de la soumission à une influence magique (ensorcellement), au sens où on est disposé à admettre comme réelles des apparences imaginaires: prestige irrésistible, et à la fois falsification éblouissante, fascination pour le clinicien, ou pour le sujet souffrant ?