Que vous ayez un diabète traité par l’insuline ou bien par des comprimés, le diabète pourra  attaquer vos yeux sans aucune douleur, de façon insidieuse et progressive

C'est pour cette raison que vous devez faire un bilan ophtalmologique tous les ans, voire tous les 6 mois .

Votre ophtalmologiste procèdera à :

  • La mesure de l’acuité visuelle de loin de près avec correction optique
  • La mesure de la pression intraoculaire, faussement appelée tension oculaire avec
  • L examen du segment antérieur de l oeil, de la cornée, de la chambre antérieure et du cristallin.
  • Un examen du fond de l’œil, de la rétine , des artères, des veines, des nerfs optiques , et du corps vitré , avec une lampe à main , une loupe , ou un verre d’examen à miroirs, tout ce là après dilatation des pupilles par des gouttes

S’il le juge utile, il fera une angiographie à la fluorescéine.

 

Ces examens sont très importants car le diabète favorise un certain nombre de complications oculaires dont les premiers signes apparaissent sans aucune baisse de vision. , et sans aucune douleur
Cet examen du fond d’oeil est capital car il permet au médecin d’apprécier l’importance du retentissement du diabète sur les tissus oculaires, car cela veux dire que cette atteinte, sera identique dans la tête, au niveau du rein ou des tissus cardiaques

 

Parmi les complications oculaires on note :

  • La cataracte, c'est-à-dire la perte de transparence progressive, et parfois rapide du cristallin, qui est 2 à 5 fois plus fréquente et plus précoce chez le patient diabétique que dans le reste de la population. Les facteurs de risque de l’opacification cristalline sont, outre l’âge, ceux de la rétinopathie, et l’importance du diabète.La cataracte pourra bénéficier d'une ablation et le remplacement du cristallin par un implant, c'est-à-dire un cristallin en matière synthétique, ceci sous anesthésie locale.
  • Le glaucome chronique à angle ouvert (augmentation chronique de la pression du globe oculaire) : il est 40% plus fréquent chez le patient diabétique, peut-être par le biais de la composante vasculaire de la maladie glaucomateuse et par l’hypertonie oculaire qui semble plus fréquente. Il doit être dépisté par une mesure régulière de la tension oculaire ;
  • Nombreuses atteintes épithéliales cornéennes probablement secondaires à la modification du film lacrymal.
  • Atteintes infectieuses plus fréquentes chez le diabétique
  • Atteinte du nerf optique ; par le biais d’une névrite optique ou par une atteinte des capillaires dans le nerf optique ou en arrière
  • Atteinte de la rétine du pôle postérieur, dans sa zone centrale , la macula, responsable de la vision centrale , par le biais de micra anévrysmes, d 'hémorragies  de différents types, en navettes , en flammèches , ponctuées , intra rétiniennes , puis intravitréénnes , avec formation de brides qui vont tirer sur la rétine jusqu à la décoller, et provoquer la cécité
  • Le diabète est un facteur de risque vasculaire car  c’est une maladie veineuse, diffuse , générale, insidieuse , indolore mais redoutable , donc à surveiller de prés.

 

Les diabétique sont donc des patients à avoir à l’oeil

            DOCTEUR ARIEL DANIEL BEER-GABEL
            CENTRE OPHTALMOLOGIQUE DU PANAME
            75011 PARIS