• Qu’est ce que le stress ?

Le stress est une réponse de l’organisme à une agression ou à une tension (anxiété, somatisation…). Cette réponse n’est pas obligatoirement pathologique.
Le stress est essentiel pour vivre. La plupart des individus font face très régulièrement à des pressions quotidiennes.
A petites doses, il n’ a aucune incidence sur la santé. Il peut même se révéler positif et être stimulant et motivant.
L’excès de stresse peut-être dangereux. Il peut nous affecter sur le plan physique et psychologique.

Le stress provoque des réactions en chaîne très bien décrites par l’endocrinologue Hans Selye dès 1950.
Il y a deux groupes d’agents stresseurs :

- le travail, l’environnement, les études, les conflits familiaux.
- les drogues, le café, le tabac

Chaque individu réagira à un stress d’une manière différente. Dans certains cas, il y aura un ajustement physiologique, mais parfois, il y aura une réaction pathologique dont l’importance peut être très variable.

Lorsqu’il y a stress, il y a immédiatement au niveau du cerveau certaines réactions physiologiques.

Le système neurovégétatif parasympathique réagit en provoquant des diarrhées, des colites, une gastrite aiguë, parfois un ulcère ou de l’asthme.

Il y a des réactions neuroendocriniennes, avec une augmentation du taux de catécholamines.
Ce sont les catécholamines qui provoquent :

- la tachycardie
- l’augmentation de la pression artérielle
- l’hyperglycémie
- une augmentation de la sécrétion de cortisol

Le stress a un effet également sur le système immunitaire : la diminution des défenses de l’organisme

Le stress a aussi un effet en médecine dentaire.

Les symptômes buccaux s’associent aux facteurs émotionnels, dans les douleurs maxillo-faciales, par exemple. Cette situation a été très bien décrite par le psychiatre Ruth Moulton.

En effet, la bouche occupe une place très importante en psychologie. D’après Freud, dès l’enfance, elle est source de plaisir. Il y a d’abord le plaisir de manger, puis un moyen de se défendre, en mordant. La bouche devient un moyen de communication, de plaisir sexuel, toujours d’après Freud.

Il est donc concevable que la bouche soit “le déversoir du stress” Christian Fournier, Christiane Mascrès : université de Montréal).

Le stress a un rôle dans l’apparition :

- du bruxisme, des douleurs au niveau de l’articulation temporo-mandibulaire
- de la glossodynie
- de l’ hyperactivité musculaire

Le stress a des conséquences sur le fonctionnement des glandes salivaires.

Il induit des altérations de la sécrétion salivaire. On peut observer une hyposialie (diminution de la sécrétion salivaire), voire même une asialie (absence totale de salive). La salive peut devenir épaisse et visqueuse.

Les bactéries sont plus concentrées et adhèrent mieux aux surfaces dentaires. La cavité buccale n’est plus oxygénée; les bactéries responsables de la mauvaise haleine trouvent alors un milieu favorable à leur développement.

 

• Stress et parodonte

Le parodonte est plus vulnérable chez certains sujets stressés. On note un ralentissement de la micro-circulation par le cortisol et les catécholamines sécrétées lors du stress.
Dans cette situation, un parodonte malade peut-être à l’origine de la mauvaise haleine.

 

• Stress et système immunitaire

La stimulation des glandes surrénales qui augmente la sécrétion des corticoïdes, diminue la réponse immunitaire. On peut voir apparaître un herpès labial en période de stress. Le virus se réactive quand les défenses immunitaires s’abaissent. Il peut également y avoir des poussées d’aphtes.

L’herpès labial, comme les poussées d’aphtes sont douloureux et nous font parfois relâcher notre hygiène bucco-dentaire. C’est à ce moment là que peut s’établir un déséquilibre bactérien, avec une prolifération des bactéries anaérobies responsables de la mauvaise haleine.

Le stress se traite parfois par les antidépresseurs. Il faut savoir que ces traitements assèchent aussi la cavité buccale. Ils favorisent malheureusement l’halitose.

Pour lutter contre l’halitose faut s’hydrater en buvant au moins deux litres d’eau par jour. En cas d’hyposialie importante, il pourra être envisagé par votre médecin traitant de prescrire des substituts salivaires.
Il est souhaitable de consulter régulièrement son chirurgien dentiste pour faire un bilan dentaire, même en l’absence de caries.
Il faut savoir qu’une halitose installée ne disparaîtra pas toute seule. Il faudra toujours en supprimer la cause.

Ce sujet sera approfondi ultérieurement par des psychiatres et psychologues.