Le stress, c'est au sens étymologique du terme « être tendu ».

C'est en 1956, qu'un médecin canadien, Hans Selie, introduit le concept de stress. Pour lui, c’est une réponse de l'organisme à toute sollicitation, c'est un effort d'adaptation composé de 3 phases:

- phase d'alarme, où il est possible de noter une augmentation du rythme cardiaque, une anxiété
- une phase de résistance où le corps essaie de s'adapter à l'agent stressant
- une phase d'épuisement où le corps ne peut plus répondre à cette mobilisation d'énergie ou on trouve de nombreuses dépressions, c'est par exemple le cas du burn out.

Chaque individu est plus ou moins vulnérable au stress dont les manifestations sont diverses.
Elles peuvent être physiques, allant du simple mal de tête, de troubles digestifs, troubles du sommeil ou de problèmes dorsaux, à des pathologies cardiovasculaires, ou des troubles digestifs.
Elles peuvent être d'ordre psychologique, avec des troubles émotionnels, une irritabilité, des troubles relationnels avec un l’isolement, des difficultés intellectuelles, incapacité à se concentrer, perte de motivation et des troubles pouvant aller jusqu’à la dépression.

Il est reconnu que le stress est la cause de nombreux problèmes de santé.
La relation entre le stress et la maladie parodontale est largement démontrée, et ce lien est étroit parce qu’il y a une interaction entre le psychisme et l'immunité.


- Le stress peut induire des modifications du comportement. Ces modifications ont des conséquences directes et indirectes.

Conséquences directes : 
On se néglige et on attache moins d’importance à son hygiène buccale. Il y a une augmentation de la plaque dentaire, ce qui favorise la maladie parodontale.

Conséquences indirectes :
L’hygiène de vie est modifiée : le tabac, la nutrition, l'état général.


- Le stress agit au niveau hormonal. Il influence l'hypothalamus, l'hypophyse, les cortico surrénales et finit par inhiber le système immunitaire.

Les bactéries présentes en très grand nombre dans la plaque dentaire vont se multiplier plus facilement et plus rapidement, vont coloniser les tissus et créer des poches parodontales.


Notre bouche est le « reflet de notre santé ». Elle est sensible à notre état d'anxiété.
Cette anxiété nous donne une bouche plus sèche, une haleine moins fraiche.

Nos dents souffrent également du stress, on serre les dents, on grince des dents, on les use et on souffre de douleurs musculaires.

Le bruxisme est très souvent le résultat de ce stress non géré ; les conséquences du bruxisme sur les dents sont multiples : usure des dents, hypersensibilité dentaire, contractures musculaires. Le bruxisme accélère la perte osseuse dans la maladie parodontale.
La prise en charge de la maladie parodontale doit donc être globale avec un suivi dentaire et aussi une recherche et un traitement des éventuels facteurs favorisants psychologiques.