Tout patient  doit après un traitement parodontal concernant une parodontite être revu en maintenance parodontale afin de ne pas provoquer une récidive de la maladie parodontale.

En effet malgré l’utilisation de brossettes, de fil dentaire, et d’une technique de brossage adéquate, il subsiste néanmoins une quantité non négligeable de bactéries qui se transforment en tartre.

Il convient d’éliminer ce tartre avant  que celui-ci n’induise des récidives parodontales avec poches parodontales  et pertes osseuses.
La maintenance parodontale est réalisée à l’aide d’un curetage surfaçage et d’un détartrage, visant à éliminer le tartre et les bactéries. L’intervalle moyen entre 2 séances est fixé à 3 mois, cependant, il peut être réduit à 2 mois dans le cas de patients présentant un risque accru de récidive parodontale.

Au cours de la maintenance parodontale ou implantaire, il convient d’effectuer un sondage autour des dents naturelles ou des implants afin d’évaluer la profondeur des poches ainsi que la mobilité et les pertes de gencives (récession).

Un bilan radiographique sera effectué tous les 2 à 3 ans en parodontologie, en implantologie tous les 6 mois la première année, puis tous les ans pendant 5 ans et tous les 2 à 3 ans par la suite. 

La maintenance parodontale doit servir à diminuer l’incidence des récidives de poches pour le patient et par conséquent d’assurer la pérennité des dents sur l’arcade.

Si les poches parodontales sont trop importantes le patient devra être retraité par un curetage surfaçage ou chirurgicalement. Si les récessions sont accrues, elles pourront faire l’objet de greffes gingivales. Les mobilités nécessiteront parfois une contention prothétique. Un réajustement de l’occlusion sera parfois nécessaire.

 

La maintenance implantaire permet d’éviter l’échec en implantologie  et de dépister une perte osseuse autour de l’implant, une mobilité ou bien une perte de gencive.

Tout comme la dent, l’implant est soumis a des atteintes bactériennes et tartriques pouvant conduire à une perte osseuse autour de l’implant.
La perte osseuse sera corrigée par un traitement chirurgical avec régénération osseuse accompagnée d’une vérification de l’occlusion voire d’un réajustement.

Il convient d’éliminer avec des curettes spécifiques le tartre et la plaque bactérienne autour des implants.
Les 3 premières années après la pose de l’implant, la maintenance implantaire doit être effectuée tous les trimestres car les échecs implantaire restent maximaux pendant 3 ans, Entre 3 et 5 ans après la pose de l’implant, la périodicité peut être réduite à 4 mois, après 5 ans, un contrôle 2 fois par an est suffisant.

Si il y a mobilité ou si la perte osseuse est considérable, il conviendra de déposer l’implant.

 

En conclusion, la pose d’un implant ou le traitement dune maladie parodontale nécessite une hygiène quotidienne du patient ainsi qu’un suivi régulier par le parodontologiste ou l’implantologiste.

La maintenance parodontale ou implantaire présente la même importance que l’acte thérapeutique mais est bien souvent oubliée, à tort. Les dents naturelles ou l’implant sont en équilibre biologique sur l’arcade dentaire.

Afin de ne pas rompre cet équilibre, le suivi revêt toute son importance, sinon l’échec thérapeutique surviendra tôt ou tard.