Adapté de Lise Bourbeau
Attention : Cet outil requiert des conditions favorables d’environnement et de tranquillité émotionnelle pour son utilisation. Comme toujours, notez la date, l’heure, le lieu et la posture dans lesquelles vous effectuez cette utilisation. Évitez soigneusement le travers consistant à répondre en fonction de votre idéal et non en fonction de ce qu’est réellement votre action, réflexion ou senti profond, spontanément, à l’instant présent.
Enfin, dites-vous qu’il n’y a pas de bon score ou de mauvais score, l’important et l’utile, ce sont les questions que vous vous posez pour utiliser cet outil.
Important : Cet outil a uniquement pour but de fournir une information supplémentaire qui peut-être utilisée en complément d’un entretien. Aucune décision clinique ne peut-être prise sur la base de cet outil ou sur aucun autre instrument unique.
Les « IL FAUT » sont des voleurs de temps et des fournisseurs de frustration.
Saviez-vous que vous vous mettez beaucoup de pression lorsque vous dites « IL FAUT » ?
Êtes-vous conscient du nombre de fois par jour où vous pensez ou dites ces deux petits mots, ou que vous agissez en étant influencé par vos « IL FAUT » qui concernent autant le avoir que le faire et l’être?
Vous reconnaissez-vous dans ce qui suit?
• IL FAUT que j'aie plus de patience avec les enfants.
• IL FAUT que je trouve plus de temps pour mes loisirs.
• IL FAUT que je sois plus gentil avec les autres.
• IL FAUT que je perde du poids.
• IL FAUT que j’arrête de fumer ou/et de boire de l’alcool.
• IL FAUT que j'aille travailler.
• IL FAUT que je nettoie ma maison.
• IL FAUT que j'aie plus d'argent si je veux arriver à...
• IL FAUT que je me prenne en mains.
• IL FAUT que je sois plus tolérant envers mon conjoint.
• IL FAUT que je fasse plus de sport.
Je suis sûr que vous pourriez en ajouter plein d’autres. Il est important de comprendre que chaque fois que vous dites IL FAUT, vous êtes en train de dire que vous devez avoir, faire ou être quelque chose, mais que ce n’est pas votre préférence du moment.
Prenez le temps de vérifier le tort que tous ces IL FAUT vous causent? Une chose est certaine, c’est qu’ils vous gardent continuellement dans un sentiment de culpabilité. Quand vous agissez en fonction du IL FAUT, vous vous en voulez de ne pas écouter votre vrai besoin; quand vous ne l’écoutez pas, une petite voix vous dit que vous n’agissez pas bien, que vous n’êtes pas une personne responsable.
Ces IL FAUT vous font souvent manquer de temps car vous êtes trop exigeant envers vous-même. Plus vous êtes rigide, exigeant et perfectionniste, plus les « IL FAUT » mènent votre vie et plus le manque de temps vous stresse. Vous prenez du temps pour écouter les « IL FAUT » puis pour essayer d’accomplir tout ce que votre tête vous dit de faire. Voilà une des causes de votre manque de temps.
Prenons l’exemple d’une dame qui travaille à l’extérieur toute la semaine et qui, arrivée au samedi, se lève en se disant : « IL FAUT vraiment que je nettoie la cuisine aujourd’hui et que je fasse du lavage. » Pendant qu’elle s’affaire à ses tâches, elle regarde le beau temps dehors et se dit qu’elle aimerait tellement ça passer la journée en plein air, marcher, lire sur une chaise longue et sentir le parfum des fleurs. Elle essaie d’aller le plus vite possible afin de pouvoir faire les deux. Elle se stresse et se met de la pression.
Tant de personnes n’arrivent pas à s’arrêter et à se reposer tant et aussi longtemps qu’elles n’ont pas terminé toutes leurs tâches. Elles se couchent le soir en pensant à ce qu’elles ont à faire le lendemain et se dépêchent pour tout faire dès qu’elles se lèvent. Elles ne prennent même pas le temps de se demander si ces travaux ont besoin d’être faits si rapidement.
Il ne faut donc pas être surpris qu’il y ait des millions de personnes partout dans le monde qui souffrent d’hypertension : c’est parce qu’elles se créent une pression inutile. Leur corps les avertit qu’elles doivent arrêter de se sentir coupables et écouter davantage leurs besoins.
Lorsque vous constatez que vous êtes en train de penser ou de dire « IL FAUT », prenez quelques secondes pour vous poser les questions suivantes :
Faut-il vraiment que je fasse ou que je sois cela maintenant?
Quelle serait ma préférence?
Quel sera le prix à payer si je me permets d’écouter ma préférence?
Suis-je prêt à assumer cette conséquence?
Cette conséquence me fera-t-elle souffrir davantage que le fait de ne pas écouter mon besoin actuel?
Si la réponse à cette dernière question est affirmative, il vous sera alors facile de prendre la décision de remettre votre préférence à plus tard, mais consciemment. Je vous garantis que vous vivrez une transformation immédiate! En effet, grâce à cette prise de conscience, votre « IL FAUT » deviendra un choix et non une obligation ou un devoir.
Il n’y aura pas de culpabilité en jeu et vous deviendrez une personne responsable puisque vous aurez fait un choix intelligent pour vous.
N’oubliez pas…Il n’y a que vous qui pouvez transformer vos IL FAUT mais…vous n’êtes pas obligé(e) de le faire seul(e).
Discutons-en ensemble.
Je vous souhaite de prendre bien soin de vous et de ceux que vous aimez,
Olivier Kramarz,
Life Coach Addictologue