Attention : Cet outil requiert des conditions favorables d’environnement et de tranquillité émotionnelle pour son utilisation. Comme toujours, notez la date, l’heure, le lieu, la posture, l’état émotionnel et physique dans lesquels vous effectuez cette utilisation. Évitez soigneusement le travers consistant à utiliser cet outil en fonction de votre idéal et non en fonction de ce qu’est réellement votre action, besoin, réflexion ou senti profond, spontanément, à l’instant présent. Rappelez-vous que la chose la plus importante est d’être honnête avec vous-même. Ne vous comparez pas aux autres. La liberté dans la vie est de décider de vos propres normes. Enfin, dites-vous qu’il n’y a pas de bon coaché ou de mauvais coaché, ni de bonne réponse ou de mauvaise réponse, l’important et l’utile, ce sont les questions que vous vous posez et les actions que vous enclencherez pour utiliser cet outil.
Important : Cet outil a uniquement pour but de fournir une information supplémentaire qui peut être utilisée en complément d’un entretien. Il ne s'agit pas d’un service psychologique, mais d'information et d'éducation sur les phénomènes psychologiques. Aucune décision clinique ne peut être prise sur la base de cet outil ou sur aucun autre instrument unique.
PEUT-ON DEVENIR ADDICT A FACEBOOK ?
Certains comportements humains, certaines habitudes ou certaines obsessions ont été classées comme Addictions par les institutions médicales et psychiatriques.
Par exemples, les troubles relatifs à la consommation de substances psychoactives comme l’alcool ou les troubles du contrôle des impulsions comme le jeu pathologique sont maintenant des diagnostiques reconnus officiellement dans le DSM, le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux.
La reconnaissance officielle de ce qui constitue ou ne constitue pas un « trouble » continue d’évoluer. Par exemple, jusqu’à ce qu’elle soit retirée du DSM en 1986, l’homosexualité faisait partie de la liste des troubles mentaux.
Alors que certains troubles (les américains disent « désordres, disorders ») sont retirés du système de classification, d’autres sont modifiés, et de temps à autres, de nouvelles problématiques sont ajoutées.
Ces dernières années, la communauté de la Santé Mentale, s’est intéressée de manière croissante à l’impact que la technologie moderne a sur nos vies – aussi bien positif que négatif.
Du côté positif, des technologies comme Skype, Facetime et Facebook nous permettent de rester en contact avec de la famille, des amis ou des coachés situés de l’autre côté de la planète. Les visio-conférences nous permettent occasionnellement de travailler depuis la maison. Posséder un smartphone avec GPS signifie que nous ne serons plus jamais perdus (ou en tous cas nous n’aurons pas besoin de demander notre chemin!)
Cependant, à chaque fois qu’on découvre une nouvelle forme de divertissement, il existe un risque potentiel d’usage dysfonctionnel, d’abus dangereux voire d’addiction.
Boire de l’alcool ou jouer au poker sont des activités relativement sans danger pratiquées avec modération mais peuvent provoquer de graves problèmes si l’on en devient dépendant.
Même des activités aussi saines que le sport ou le fitness peuvent causées des problèmes de santé significatifs s’ils deviennent des obsessions (comme par exemple, faire de la musculation compulsivement 4h par jour dans une salle).
Considérant le potentiel de certaines personnes, à devenir « accroc » à la technologie, les addictions à Internet ou aux jeux vidéo, ont fait l’objet de nombreuses études de la part des chercheurs et des cliniciens. Ceci dit, et de plus en plus, les sites de rencontres et autres médias ou réseaux sociaux comme Facebook ont également attirés énormément d’attentions.
Il est très probable que vous connaissiez des gens qui doivent « absolument » regarder leur page Facebook dès qu’ils se lèvent le matin, la « checker » régulièrement dans la journée, et qui ne ratent jamais d’aller y jeter un petit coup d’œil avant de se coucher le soir.
Peut-être passent-ils des heures par jour à modifier leur statut, « monter » des photos, commenter sur des murs, jouer à des jeux, « liker » les statuts des autres et chercher de nouveaux amis à ajouter ?
Peut-être négligent-ils alors d’importantes responsabilités, engagements ou des personnes en faveur de Facebook ? Peut-être que leurs relations interpersonnelles, leurs carrières ou même leurs études dans le monde réel sont altérées parce qu’elles passent trop de temps sur Facebook ?
Donc une question se pose : Peut-on devenir addict à Facebook ?
Une réponse simple : Non.
L’abus de Facebook / son obsession / sa préoccupation n’est pas considéré comme une addiction.
L’addiction à Facebook n’a été classée comme un trouble psychologique ou addictif par aucune institution médicale, addictologique ou psychiatrique. L’inclusion d’un nouveau trouble – comme le trouble addictif à Facebook – dans un système quelconque de classification diagnostique prendrait des années (si ce n’est des décennies) de recherche.
Même si les psychologues et les psychiatres sont souvent critiqués pour être un peu trop enclins à rendre « pathologiques » tous les comportements humains, lorsqu’il s’agit de « légitimer » un nouveau trouble mental, ils suivent en général une très lente et conservatrice approche, et ne reconnaissent de nouvelles maladies ou troubles qu’après des années de recherche cliniques et empiriques.
Où ceci nous amène-t-il par rapport à l’addiction à Facebook ?
S’il est, pour le moins, raisonnable de suggérer que la plupart des gens peuvent utiliser FB sans devenir « accroc », il en est certains qui éprouvent des difficultés à garder leur habitude sous contrôle (À son crédit, il faut reconnaitre que FB a imposé des restrictions d’âge à ses usagers).
- Comme vu précédemment, ces individus peuvent placer plus d’importance dans le fait de gagner de nouveaux amis sur FB que sur celui de maintenir et de développer des amitiés dans le monde réel.
- Ils peuvent expérimenter des problèmes dans leurs relations à cause du temps excessif passé sur FB et à la négligence de leur ami(e), conjoint(e) ou compagnon.
- Leurs performances au travail peuvent souffrir à cause du temps passé sur FB.
- Les performances et les résultats scolaires peuvent recevoir beaucoup moins d’attention que les échanges sur FB.
Est-ce que Facebook est addictif ? Officiellement, non. Est-ce qu’un usage excessif de Facebook peut devenir un problème pour certaines personnes ? Absolument.
QU’EST-CE QUI PEUT RENDRE FACEBOOK ADDICTIF ?
Comme dit un peu plus haut, l’addiction à Facebook n’est pas reconnue cliniquement comme un trouble addictif.
Des centaines de millions de personnes utilisent Facebook pour rester en contact avec leur famille et leurs amis, planifier des soirées, recevoir des informations et bien sûr, jouer à des jeux.
Pour la plupart, FB est un moyen pratique et agréable d’interagir sur la toile. Cependant, certains utilisateurs se disent accroc ou obsédés par FB et éprouvent des difficultés à se déconnecter même après y avoir passé plusieurs heures.
Qu’est-ce qui peut rendre Facebook potentiellement addictif ? Il est possible de dresser une liste de raisons, mais gardez bien à l’esprit que ces explications ne concernent pas tous les utilisateurs.
Cependant, si vous avez un compte Facebook, il est fort possible que vous en trouviez au moins quelques-unes qui vous parlent.
CAUSES POSSIBLES D’UNE ADDICTION A FACEBOOK
- Ça demande un effort minime pour entrer en relation
Le format de FB permet à l’utilisateur d’entrer en relation avec ses amis ou sa famille avec, soyons clair, un effort plus que minime. Les « post » sont souvent brefs et concis (aussi bien à écrire qu’à lire). Une rapide mise à jour de son statut qui va directe à tous ses amis, un bref commentaire sur une photo ou un « j’aime » vite fait et l’affaire est pesée. Des relations qui auparavant seraient mortes naturellement peuvent ainsi être maintenues en vie sur FB.
- Facebook permet de partager ses infos avec beaucoup de personnes à la fois
Lié au point précédent, FB permet à l’utilisateur de partager des infos personnelles avec potentiellement plus de « propreté » que les autres formes de communications en ligne. Par exemple, plutôt que de « spammer » les boites mail de toutes les personnes que vous connaissez avec des photos de vacances (insupportable!), les mêmes photos peuvent être postées sur FB pour que les amis qui ont envie de les voir (et seulement eux… !) puissent le faire.
- Ça réveille l’addict aux infos qui est en chacun de nous
En tant qu’humain, nous possédons un désir inné et insatiable de savoir et d’information (et peut-être aussi de contrôle d’ailleurs mais ce n’est pas le sujet ici, quoique…) – une forme de curiosité infinie au sujet du monde qui nous entoure. De notre naissance à notre mort, nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles informations. L’addiction à Facebook est en partie alimentée par ce désir sans fin (sans faim ?) d’informations. Bien sûr, ce raisonnement s’applique aussi à l’intérêt d’Internet en général, mais FB va encore plus loin en présentant des informations personnelles intéressantes et faciles d’accès sur une même et unique page, la page Facebook. Amis, évènements, musique, jeux, infos, climat, politique, science, travail, carrière…etc., tout ce qui peut vous intéresser est juste là à vous attendre.
- Ça nourrit notre besoin naturel de voyeurisme et de contrôle
En plus de notre besoin d’information au sujet du monde, un désir humain encore plus puissant est le besoin d’information à propos des autres personnes qui nous entourent (et revoilà Mister Contrôle !). L’Homme (et la femme !) est sans conteste un animal social et un voyeur naturel – pas forcément dans un sens sexuel (bien que ça arrive…), mais dans le sens où nous sommes extrêmement curieux de ce que les autres font ou disent. Facebook a rendu publiques des informations sur les autres qui normalement auraient dû rester privées. Dans un sens, Facebook autorise des amis à « espionner » des amis et à acquérir des informations dont ils n’auraient pas eu normalement connaissance. Ne vous êtes-vous jamais retrouver à vous « promener » sur la page d’un(e) ami(e) pour voir ce qu’il/elle faisait tel ou tel jour, avec qui, qui a dit quoi à propos de celui-là ou de celle-là, ou encore qui est ami avec qui ? Hein ? Je me disais aussi… L’alimentation de notre voyeurisme inné est également un autre critère d’une addiction possible à Facebook.
- Un forum pour nos égos
Même si nous n’aimons pas trop le reconnaitre, un de nos sujets favoris de conversation est…nous-mêmes. Ceci non pour dire que nous sommes tous des égocentriques narcissiques, mais qu’il y a un besoin humain très développé d’auto-expression – et spécialement d’une auto-expression suivie d’un feedback d’autres personnes. Facebook procure ce forum pour nos égos et il semble que nous n’en soyons jamais rassasiés. Un petit effort pour poster une photo peut procurer un énorme retour sur investissement sous forme de commentaires, ou mieux encore, de compliments. Ce système de valorisation et de renforcement est très séduisant et peut aider à comprendre pourquoi certaines personnes deviennent addict à Facebook.
- Bons souvenirs…rétrospectivement
Un des facteurs « d’accrochage » ou « hameçon » de FB est la possibilité de se reconnecter avec des vieux amis – voire même des « ex » du collège ou du lycée. Ce facteur peut jouer un rôle plus dans la manière dont vous allez créer votre « raison d’y être » que dans la raison d’en être addict. Pourquoi ? Après avoir ajouté tous ceux que vous connaissiez du collège à l’université, vous allez souvent vous souvenir pourquoi vous n’étiez pas amis à l’époque ! Évidemment, il y a des exceptions à cette règle.
- Ça nous fait nous sentir mieux compris
Une des conséquences du partage d’informations personnelles avec les autres est (surprise) qu’ils vont en savoir plus à notre sujet et mieux nous comprendre (À supposer que nous soyons honnêtes dans nos partages). S’ouvrir aux autres et donner de l’information sur soi est bien sûr le chemin pour des relations interpersonnelles plus vraies et profondes – demandez à n’importe quel thérapeute de couple ! Être compris apporte beaucoup de support et de soutien car ça nous fait nous sentir connecté avec l’autre d’une manière plus profonde. Appelé être compris « addictif » est peut-être un peu exagéré. Cependant, être compris sur Facebook n’a pas autant de sens ou n’est pas aussi gratifiant que lorsque ce sentiment se développe dans une relation directe. Aussi, en fonction de quelle information vous partagez ou avec qui vous la partagez, être compris n’est pas toujours bienvenu ! Ceci dit, le désir de voir les autres nous comprendre (quel que soit comment ça se passe) peut contribuer à une addiction à Facebook.
- Contact familiaux
Sans aucun doute, un des aspects les plus attractifs de Facebook est comment le site aide à rester en contact avec sa famille. Même les membres d’une famille vivant du côté opposé de la planète peuvent rapidement discuter ou recevoir des nouvelles les uns des autres. Plutôt que de séparer, FB rend véritablement plus facile de rester connecté avec ceux qu’on aime. Quand il est utilisé en complément (pas en remplacement) d’autres formes de communications, Facebook est réellement un grand outil pour les familles – et c’est également une raison pourquoi simplement « quitter Facebook » n’est pas une option facile pour ceux qui peuvent en être accroc.
- Mon truc pour me sentir mieux
Certains utilisateurs de FB rapporte qu’il l’utilise pour se sentir mieux quand ils sont déprimés, stressés ou anxieux. Le « coup de booster » peut venir du point vu précédemment de se sentir plus connecté, mieux compris ou important pour les autres. Quand il est utilisé seulement occasionnellement comme un antidépresseur ou un outil d’éjections d’émotions négatives, ça ne peut pas vraiment faire de mal – ce serait naïf de croire que le support « en ligne » n’est pas réel ou ne peut pas aider. Cependant, si se tourner vers Facebook est la principale méthode pour régler les problèmes de stress, dépression, basse estime de soi, honte, colère ou autres émotions négatives, ce n’est clairement pas sain et dépendre de cette méthode pour gérer ces émotions peut évidemment contribuer à une addiction à Facebook.
- Ça nous fait appartenir à un monde excitant et en expansion
En dehors de certaines exceptions, la plupart d’entre nous mènent des vies plutôt normales. On va au boulot ou à l’école, on rentre à la maison, on attend les week-ends et les vacances…et on recommence. De temps en temps, on fait quelque-chose de plus intéressant, de plus agréable, ou excitant et ça rend la routine de nos vies normales plus facile à accepter. Un des attraits de Facebook est qu’il nous permet d’échapper temporairement à nos vies « normales » pour faire partie de quelque-chose de plus grand, de plus excitant ou de plus intéressant. Par exemple, nous pouvons rejoindre un groupe politique ou une cause, avoir une conversation avec un ami qui assiste à un concert dans un autre pays, ou même devenir « ami » avec une célébrité ou une personne de pouvoir. En tant que tel, l’échappatoire temporaire dans un monde plus vibrant, plus excitant, peut être un des facteurs qui rend FB si addictif.
- Ça nourrit notre besoin fondamental et vital de partage
Ce point est si évident, qu’il n’a pas réellement besoin d’être mentionné – Facebook nous permet de partager avec les autres. En tant qu’animaux sociaux, nous avons un besoin vital de contacts humains pour notre santé psychologique et émotionnelle. Par conséquent, nous sommes intrinsèquement programmés pour nous connecter avec les autres. Facebook rend l’établissement de ces connections plus faciles qu’à n’importe quelle période de l’histoire des êtres humains. Tout sur Facebook est fait pour établir de plus en plus de connections avec les autres. Que ce soit marquer des photos, trouver des amis communs, voir les nouveaux statuts, rejoindre des groupes Facebook spécifiques, partager des listes, ou jouer à des jeux, le but est toujours le même - créer des connections. Ce besoin universel de partage est très certainement une force directrice pour ceux qui se retrouvent addict à Facebook.
- Je pense à toi…mais je n’ai pas envie de te parler tout de suite
Restant sur le thème du « ça marche bien parce que c’est facile », FB nous permet de dire aux autres qu’on pense à eux, mais sans avoir à leur donner un coup de fil, sans avoir à réfléchir au texte d’un email ou d’un texto. Un message d’une seule phrase sur le mur suffit à remplir complètement une interaction sociale. C’est quand même très pratique non ?
- Des besoins sociaux accomplis sous forme digitale
Le psychologue Abraham Maslow a proposé une hiérarchie des besoins humains imagée sous forme de pyramide. En ordre d’importance, en commençant par la base de la pyramide, ils étaient les suivants : 1. Besoins physiologiques, 2. Besoins de sécurité, 3. Besoins sociaux, 4. Besoins d’estime, et 5. Besoins d’accomplissement. Les plus en rapport avec notre sujet sur l’addiction à Facebook sont les besoins sociaux constitués des sous-besoins d’appartenance, d’amour et d’affection. Il suggérait que les besoins sociaux sont satisfaits au travers des relations avec les amis, la famille, les relations sentimentales et autres attachements. Il est très facile de voir comment une partie de l’attrait de Facebook est qu’il satisfait ces besoins d’une manière facile comparée à l’effort qui serait nécessaire à un contact direct. À noter que la partie « les amis qui commentent sur ma vie » sur Facebook s’adresse aussi aux besoins d’estime (croyance en sa valeur personnelle et obtention de reconnaissance sociale). Si FB ne permettait pas de satisfaire les besoins sociaux et les besoins d’estime, personne n’en deviendrait addict.
- Je ne peux rien rater !
Bien que le taux de croissance de Facebook soit reporté comme en diminution, c’est largement à cause du fait qu’il atteint un point de saturation du marché. Ceci dit, presque chaque personne qui est « en ligne » (en particulier les ados jusqu’à la quarantaine) possède déjà un compte Facebook. Aujourd’hui avoir un compte FB est presque aussi commun que d’avoir une adresse mail. Donc, si la plupart de vos amis (pour ne pas dire tous) utilise FB pour chater, booker des rdv, organiser des soirées, et plus généralement organiser leur vie, vous devez aussi utiliser FB si vous voulez être inclus. Ne pas être sur Facebook, signifie rester à l’écart des interactions sociales en ligne…et aussi rester en dehors des activités du « vrai monde de la vraie vie ». Pour éviter cette situation indésirable, certaines personnes vont vérifier de manière obsessionnelle leur journal Facebook une douzaine de fois par jour. Il est facile de comprendre comment la peur d’être isolé socialement peut contribuer à une addiction à Facebook.
- L’amitié quantifiée
Un des éléments malins du design de FB qui peut mener à l’addiction ou à l’obsession est le simple fait d’avoir un nombre précis attaché à combien d’amis vous avez en tout. Comme dit précédemment, être accepté socialement, est un besoin humain universel et vital. Avoir des amis nous fait nous sentir apprécié, valide notre sens de valeur personnelle, et développe notre estime de soi. Il est facile de comprendre comment le désir d’accumuler des amis Facebook et regarder ce nombre augmenter peut mener à un usage excessif. Bien sûr, avoir un ami sur FB peut ne rien dire sur la qualité ou la profondeur de certaines de ces relations. Il n’y a rien de mal à utiliser Facebook comme un complément aux relations dans la vie réelle, mais cela peut créer un problème si cela devient un remplacement avec une attention portée plus sur la quantité que sur la qualité des relations.
- Je ne perds pas mon temps…c’est utile !!
Comparée à d’autres types d’obsessions électroniques ou digitales, l’addiction à Facebook peut être plus difficile à repérer ou plus facile à justifier. Par exemple, une personne addict aux jeux vidéo aura beaucoup plus de mal à convaincre les autres que son obsession de jouer est productive d’une quelconque manière (L’argument « ça me donne une meilleure coordination œil-main » ne tient pas longtemps la route). De la même manière, quelqu’un avec une addiction aux jeux en ligne/en réseau montrera rapidement des signes de dysfonctionnement. Pourtant, pour Facebook, il est beaucoup plus facile de justifier un usage excessif…car comment quelque-chose de positif comme se faire des amis ou être en contact avec les autres peut apparaitre comme un problème ?
La réponse est que même des activités qui sont saines avec modération, comme faire de l’exercice ou un régime, peuvent devenir des problèmes quand elles virent à l’obsession.
- Socialiser+Jouer = Une combinaison irrésistible
Non seulement Facebook fait réponse à notre besoin de connections sociales et de relations affectives, mais c’est en train de devenir progressivement l’une des plus populaires destinations pour les jeux en ligne. Sans surprise, Facebook tend à regrouper des jeux qui augmentent les interactions sociales avec d’autres joueurs – ce qui est souvent reconnu comme un des facteurs qui encourage le jeu excessif et contribue à l’addiction aux jeux vidéo.
- Comment puis-je réellement me comparer avec les autres ?
Facebook ne réponds pas seulement à notre besoin d’acceptation sociale, il fournit également un forum de Comparaison Sociale. La Théorie de la Comparaison Sociale a été développée par le psychosociologue Léon Festinger et propose que les êtres humains aient une très forte propension à s’autoévaluer en comparant leurs opinions, leurs réalisations et leurs capacités à celles des autres.
Étant donné cette propension, la popularité des quizz et des tests de personnalité sur Facebook n’est pas surprenante. Et bien sûr, une grande partie de leur attraction est, qu’après avoir été remplis, ils autorisent l’utilisateur à se comparer aux autres. Il apparait comme évident maintenant que l’addiction à Facebook n’est pas causée par la création et l’exploitation de nouveaux désirs humains… mais plutôt en procurant une nouvelle manière de satisfaire des besoins humains très basiques qui ont évolués depuis des millénaires.
- Un « tue-l’ennui » pour tous
La réduction de l’ennui est une des raisons classique que donnent les gens pour utiliser Facebook. Pour certains, la simplicité d’utilisation, de manière solitaire, pour obtenir des infos, des jeux et des relations sociales, que procurent Facebook est devenue l’activité « à faire » dès que l’ennui surgit.
- Une source de « rassurance »
Pour certains, un des aspects les plus addictifs de Facebook, est la possibilité de vérifier ce que les autres disent à propos d’eux, à qui ils parlent, ce qu’ils font, et si tout cela correspond à ce qu’eux-mêmes croient pour vrai.
Comme ça, si quelqu’un se sent inquiet dans sa relation sentimentale, se demande si il/elle lui a bien dit la vérité, ou encore a des problèmes de confiance en général, Facebook peut être la source vers laquelle se tourner pour avoir « la vraie histoire ». Encore une fois, la plupart des gens est capable de résister à la tentation d’aller farfouiller sur la page Facebook de leurs amis dans l’espoir de « choper » quelqu’un en train de mentir. Cependant, il en existe aussi certains qui, régulièrement (obsessionnellement ?) utilisent Facebook en réponse à la jalousie et/ou l’insécurité qu’ils vivent dans leurs relations avec « les vrais gens dans la vraie vie ».
BONUS ET CONCLUSION : Je ne suis pas seul
Se sentir seul est quelque-chose que de nombreuses personnes expérimentent de temps en temps.
Quand nous n’avons pas eu assez de contacts sociaux avec les autres, se sentir seul est normal et heureusement nous encourage à aller à la rencontre des autres – c’est le comportement adapté provoqué par l’émotion Solitude.
Quand c’est utilisé avec modération, interagir avec les autres sur Facebook, peut procurer un rapide soulagement à la solitude – et il n’y a absolument aucun problème avec ça.
Cependant, quand il est utilisé comme premier substitut à un vrai contact humain, le soulagement digital à la solitude peut s’avérer de trop courte durée ou insatisfaisant.
Dans certaines situations, passer beaucoup de temps sur Facebook avec l’idée de réduire la solitude peut finalement contribuer à une solitude de longue durée, de la dépression et…à l’addiction à Facebook.
Test d’identification d’une utilisation excessive de Facebook (fichier .pdf)
Trucs et Suggestions en cas d’usage excessif de Facebook (fichier .pdf)